Cinematographer – Focus Métiers du Cinéma

Vittorio Storaro est l’un des maîtres mondiaux de l’image cinématographique contemporaine. Il suit une formation technique au Centro Sperimentale di Cinematografia de Rome et devient cadreur à 21 ans. Il signe la photographie de Giovinezza giovinezza de Franco Rossi et collabore avec le maître du giallo Dario Argento sur L’Oiseau au plumage de cristal. Le dialogue artistique et professionnel avec Bernardo Bertolucci offre au cinéma italien des années 1970 les chefs-d’œuvre La Stratégie de l’araignéeLe ConformisteLe Dernier Tango à Paris et 1900. Ces classiques lui ouvrent les portes d’Hollywood : Francis Ford Coppola l’engage pour mettre en images sa vision dantesque, épique et onirique de la guerre du Vietnam dans Apocalypse Now, Palme d’Or à Cannes. La profession, les cinéphiles et la critique saluent en Vittorio Storaro un génie de l’image et un « peintre du mouvement ». Sa lumière enveloppante joue de forts contrastes de couleurs, de clairs-obscurs saisissants et d’aplats de lumière. Ses inventions visuelles, qui alternent éclairage naturel et artificiel pour provoquer des déchirures de couleur antinaturalistes, lui valent l’Oscar de la Meilleure Photographie. Il retrouve Coppola sur Coup de cœur où il utilise pour la première fois un régulateur de tension qui lui permet de varier la lumière durant le tournage d’une même scène, puis Tucker et New York Stories. Son travail sur Reds de Warren Beatty, au tournage épique et aux 130 heures de rush, lui permet de remporter un autre Oscar. Il travaille à nouveau avec Beatty sur Dick Tracy et Bullworth. Il reçoit un troisième Oscar grâce à son ami Bertolucci pour la fresque historique Le Dernier Empereur, produit entre l’Asie et l’Europe. Durant les années 1990, Vittorio Storaro expérimente de nouvelles techniques auprès du grand cinéaste espagnol Carlos Saura pour les besoins de Flamenco, TaxiTango (Prix de la CST à Cannes), Goya à Bordeaux (European Film Award de la Meilleure Photographie) et Don Giovanni, naissance d’un opéra. Il y cultive une virtuosité baroque, perceptible dans ses travaux antérieurs.  Récemment, il débute une nouvelle relation professionnelle avec Woody Allen dans Café SocietyWonder Wheel et Un jour de pluie à New-York et bientôt Rifkin’s Festival (2020). En parallèle aux plateaux de tournage, il a enseigné à l’Accademia delle arti e delle scienze dell’immagine de L’Aquila et a écrit une série de beaux livres pour partager ses réflexions théoriques sur son art. 

L’exposition Écrire la lumière, présentée pour la première fois en France au Royal Hainaut Spa & Resort Hotel de Valenciennes du 12 mars au 14 avril 2020, propose de revenir en trois sections sur l’évolution de son œuvre et l’influence déterminante de la peinture sur son inspiration.

Présentée pour la première fois en France au Royal Hainaut Spa & Resort Hotel de Valenciennes du 12 mars au 14 avril 2020, propose de revenir en trois sections sur l’évolution de son œuvre et l’influence déterminante de la peinture sur son inspiration.

Un hommage sur scène lui sera rendu à 20h lors du gala et à l’issue duquel sera projeté L’OMBRE DE STALINE en présence de la réalisatrice.
Réservations pour la soirée du jeudi 12 mars ICI

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